samedi 13 octobre 2018

galabeya





Portée par les hommes et les femmes (parfois également par les touristes à l’occasion d’une ‘party’), la galabeya (gallâbiya) est un vêtement traditionnel dans les pays du Maghreb (où elle est appelée ‘djellaba’ et comporte souvent un capuchon), au Soudan... et, bien sûr, en Égypte, particulièrement dans les zones rurales du Saïd.

“Aucun fonctionnaire, précise Robert Solé dans son Dictionnaire amoureux de l’Égypte (2001), ne pourrait se rendre à son travail en gallabeya. Ce vêtement n'est porté que par des ruraux, des ouvriers, des domestiques ou des hommes de religion. Il s'agit d'une tunique en cotonnade, sans col, fendue sur la poitrine et tombant jusqu'aux chevilles. Les manches, longues et évasées, peuvent être garnies de broderies, comme les parements du col. Souvent blanche ou bleue, la gallabeya se fait plus sombre et plus épaisse en hiver. (...) Portée par des femmes, la gallabeya peut se confondre avec une robe. On la rencontre partout à la campagne, où les villageoises ne sont pas converties à la jupe, et encore moins au pantalon. Seules les veuves et les personnes âgées s'en tiennent à la couleur noire. Les jeunes femmes se permettent des gallabeyas fleuries ou étroites, presque moulantes. Les plus élégantes s'en offrent de transparentes, au-dessus d'une robe imprimée.”
 

Dans Mœurs et coutumes des fellahs, Payot, 1933, Henry Habib Ayrout, apportait quelques détails supplémentaires : “La galabeyya constitue la pièce principale (du) costume (du fellah). C'est une tunique bleu-indigo ou blanchâtre, en cotonnade, une sorte de chemise sans col et sans ceinture, fermée jusqu'au sternum et tombant jusqu'aux chevilles. Les manches sont longues et la coupe plutôt ample. Entr'ouverte sur la poitrine, elle laisse apercevoir les boutons noirs et les raies d'un gilet. Pour travailler, le fellah retrousse sa galabeyya au-dessus des genoux, ou la relève jusqu'à la ceinture en forme de blouse, ou bien il l'ôte, la plie et la met à l'abri, en attendant de l'employer comme oreiller pour sa sieste. Il apparaît alors en blanc : un vaste caleçon, retenu sur les hanches par une cordelette, lui couvre les mollets ; un gilet revêt la chemise dont les pans flottent à mi-cuisses sur le caleçon. Mais il fait trop chaud. Alors le fellah ôte son gilet et même sa chemise et travaille le buste nu.”

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire